La bergamote est un fruit hybride poussant sur un bergamotier (Citrus bergamia) qui ressemble au citron, issu du croisement d’un bigaradier qui produit l’orange amère et d’un limettier qui produit la limette (variété de citron doux de petite taille). Le bergamotier appartient à la famille des rutacées (900 espèces).
Côté étymologie, son nom (XVIe siècle) vient de l’italien bergamotta et issu du turc beg armudi qui signifie poire du prince, en raison de sa ressemblance avec une variété de poire. Une autre origine est proposée, à savoir que ce mot pourrait être dérivé de Bergame qui est la forme arabo-turque de la ville de Pergame (Asie Mineure). La bergamote aurait été importée en Europe par Christophe Colomb des îles Canaries. Une chose est sûre, le bergamotier est cultivé en Calabre dans la province de Reggio de Calabre (sud de l’Italie) depuis la moitié du XVIIIe siècle et particulièrement le long de la côte longeant la mer Ionienne et la mer Tyrrhénienne et sa production annuelle dure environ quatre mois. Le bergamotier est cultivé également en Sicile, au Portugal, en Amérique latine et en Afrique (Maroc, Guinée, Côte d’Ivoire).
La bergamote est appréciée pour l’huile essentielle provenant de son écorce, que l’on utilise beaucoup en parfumerie de luxe mais également pour aromatiser le célèbre thé Earl Grey depuis le XIXe siècle après que la recette ait été transmise au comte Edouard Grey, ministre anglais des Affaires étrangères, par un mandarin chinois. Elle est utilisée également dans l’eau de Cologne, les madeleines de Commercy, le tajine sous forme confite, l’Italicus (liqueur d’agrumes), l’aromathérapie, la recherche génétique et le célèbre bonbon plat et carré, la Bergamote de Nancy née vers 1850, créée par le confiseur nancéen Jean-Frédéric Godefroy Lillich. Les Bergamotes de Nancy furent popularisées grâce à l’Exposition internationale de Nancy de 1909 où le confiseur Albert Lalonde les proposa dans une boîte métallique à l’effigie de la non moins célèbre place Stanislas nancéenne.