Différence entre matériel et matériau

Un matériau est une substance créée à partir de matière première, elle est destinée à produire un objet technique. Par exemple, le bois est un matériau, le plastique également. Le matériel est quant à lui l’ensemble des ustensiles, des outils qui vont être utilisés pour produire ce même objet technique. Un marteau est un outil. Attention, matériaux n’est pas le pluriel de matériel, beaucoup se trompent ! Le pluriel de matériel est « matériels », et un matériau, des matériaux.

Côté étymologie, le terme matériel vient du bas latin materialis qui signifie « forme de matière ».  Matériel est un nom masculin (un matériel, du matériel) ou un adjectif (un objet matériel, une chose matérielle).

Côté étymologie, le nom matériau vient du moyen anglais material, issu du latin primitif materia qui signifie « matière, cause, origine, substance », de mater qui signifie « mère ». Ce terme singulier fut créé à la fin du XIXe siècle à partir du collectif « matériaux ». Un matériau est une matière, une substance qui participe à la fabrication d’objets ou de bâtiments. Par exemple, le ciment, la brique, l’argile sont des matériaux qui servent à la fabrication d’un mur. On parle de matériaux de construction.  

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Farces et poissons le premier avril

D’où vient cette tradition de faire des « poissons d’avril », autrement dit des blagues, le 1er avril ?

Plusieurs origines coexistent, et notamment la plus ancienne qui date de l’Antiquité grecque. En effet, le printemps commençant le 21 mars était un moment de festivités qui se terminaient le 1er avril, 12 jours après la fête de l’équinoxe de printemps, lors d’une journée consacrée à la divinité mineure de la moquerie et du sarcasme Momos, bouffon des divinités olympiennes(donc chez les Olympiens), et également au dieu spartiate du rire Gelos qui représentait le rire de Dieu en réponse aux actions rebelles de l’humanité, occasion pour les Grecs de s‘amuser et de se faire des blagues. Puis les Romains à leur tour continuèrent cette tradition en appelant la fête carnavalesque célébrée le 25 mars en l’honneur de la déesse Cybèle symbolisant la fertilité, la nature et la protection Hilaria, d’où les termes que nous connaissons tous, hilarité et hilare.

Par ailleurs, le premier jour de l’année fut le 1er avril pendant très longtemps, voire le 25 mars, jour de l’Annonciation (fête chrétienne) ou encore à Pâques jusqu’au 9 août 1564 où le roi Charles IX décida d’uniformiser le calendrier en déclarant, par l’édit de Roussillon, le 1er janvier comme premier jour officiel de l’année, comme l’avait fait l’empereur du Saint empire romain germanique Charles Quint un peu plus tôt, qui s‘était aligné sur le calendrier julien de Jules César, datant quant à lui de45 av. J.-C.

Cependant en France (eh oui, c’est la France, c’est signé !), ce nouveau calendrier instauré par Charles IX ne plut pas à tout le monde et suscita des résistances au point qu’il lui faudra plusieurs années pour être finalement effectif. Donc pour contester, nombreux furent les Français qui continuèrent à se souhaiter la Bonne année le 1er avril et par la même occasion, s‘offrir des cadeaux. Mais comme cette date se situait en plein carême (période de jeûne et restrictions), l’aliment le plus commun était le poisson puisque la viande y était proscrite, les réfractaires se virent offrir de faux poissons pour se moquer d’eux, d’où la naissance de cette tradition du poisson d’avril.

Un autre fait est à signaler. Au tout début du XXe siècle, jusque vers les années 1920, l’équivalent de la Saint-Valentin d’aujourd’hui (14 février) se fêtait le 1er avril.  Et ce jour-là, il était de coutume d‘envoyer à la personne dont on était amoureux  une carte postale représentant un poisson porte-bonheur (on peut en trouver facilement des images sur Internet), signe de fécondité et de bonheur pour lui signifier notre amour.

Pour conclure, même si le fait d’accrocher des poissons dans le dos des autres est plutôt une activité ludique réservée aux plus jeunes (qui ne l’a pas fait étant enfant ?!), si vous entendez des petits rires derrière vous ce jour-là, méfiance, peut-être la tradition persiste-t-elle toujours quel que soit l’âge, car après tout, rester jeune dans la tête ne fait de mal à personne et le rire est reconnu bon pour la santé.  🙂

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Imminent, immanent et éminent

Voici trois mots qui se ressemblent, ce sont des paronymes, mais ils n’ont évidemment pas la même signification.

Côté étymologie, l’adjectif imminent (imminente au féminin) vient du latin imminens, qui est le participe passé du verbe imminere signifiant « s’élever au-dessus, surplomber, menacer ». Un fait imminent menace de survenir prochainement. Exemple : « Le ciel commence à se couvrir, l’arrivée d’un orage est imminente. »

Côté étymologie, l’adjectif immanent (immanente au féminin) vient du verbe latin immanere qui signifie « demeurer dans ». Il désigne quelque chose qui existe, quelque chose d’essentiel, d’inhérent, qui est contenu dans la nature d’un être. Ce terme est surtout utilisé en philosophie et dans la religion chrétienne. Exemple : « La force immanente à la vie. » L’immanence est le caractère de ce qui a son principe en soi-même, contrairement à la transcendance liée quant à elle à une cause extérieure et supérieure.

Côté étymologie, l’adjectif éminent (éminente au féminin) vient du latin eminens, qui signifie « supérieur » et dérivé du verbe eminere qui signifie « s’élever au-dessus, se démarquer ».  Ce terme est généralement utilisé au sens moral. D’un point de vue honorifique, le titre « Votre Éminence » est attribué aux cardinaux dans la religion catholique. Exemples : « Un poste éminent, une vertu éminente. »

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Verbes écaler et écailler

Voici deux verbes qui se ressemblent beaucoup et sont souvent confondus : écaler et écailler.

Côté étymologie, ils ont la même origine germanique. Ils ont empruntés à l’ancien bas francique (langue des Francs) skala qui signifie « coquillage ». Le mot anglais shell signifiant coquillage possède d’ailleurs la même origine.

Le verbe écaler signifie décortiquer, éplucher. Il s’applique à des fruits à coque comme les noix pour lesquelles un moulin hydraulique fut longtemps utilisé pour retirer le brou, les amandes, les châtaignes, les noisettes, etc. On utilise ce verbe également pour désigner le fait de retirer la coquille d’un œuf dur (écaler des œufs) ou pour le bois quand on le sépare par lames. Une écale, en botanique, est une enveloppe coriace qui entoure certains fruits.

Le verbe écailler s’applique non pas à des végétaux mais à des animaux, notamment les poissons. On enlève les écailles d’un poisson. L’écaille est en fait une plaque plus ou moins dure de taille et de forme différente qui recouvre la peau d’animaux comme les poissons, les reptiles (serpents, tortues, lézards…), les pangolins, les papillons (ceux-ci sont recouverts d’environ 150 000 minuscules écailles).

Pour résumer, dans le langage courant, on utilise le verbe écaler pour des fruits, du bois ou des œufs, et le verbe écailler pour les poissons.

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Différence entre traction et tractation

Voici deux mots qui se ressemblent à deux lettres près et qui n’ont pas du tout la même signification, traction et tractation.

Côté étymologie, le nom féminin traction est connu depuis le XVIe siècle, il est emprunté au latin tractio qui signifie « action de tirer », dérivé de tractum, de trahere signifiant « tirer, traîner ». La traction est le fait de tirer en tendant, la traction est également la force qui résulte de cette action. Les voitures particulières fonctionnent essentiellement avec des roues motrices avant, donc à traction. La transmission y est plus sûre et la tenue de route meilleure que pour les voitures à propulsion, donc ayant les roues arrière comme roues motrices. La propulsion est surtout utilisée pour les voitures de course et de compétition. Les voitures 4X4 possèdent quant à elles quatre roues motrices.

Côté étymologie, le nom féminin tractation vient du latin tractatio qui signifie « traitement », de tractate signifiant « traité ». Il désigne un ensemble de démarches ou de pourparlers dont le caractère est officieux voire occulte, des négociations clandestines parfois en vue de traiter une affaire de manière secrète. Dans le sens péjoratif, il s’agit de marchandages et manœuvres diverses que l’on rencontre souvent lors d’élections (tractations électorales). En rhétorique, le terme tractation désigne une négociation dans le but de parvenir à conclure une affaire, et là, il ne s‘agit pas de quelque chose de particulièrement secret.

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Différence entre fusion et fission

Voici deux mots liés principalement au même domaine, le nucléaire, mais également concernant la définition générale de la fusion dans les domaines métallurgique et physique en tant que passage d’un corps de l’état solide vers l’état liquide au moyen d’une température constante appelée point de fusion.

Côté étymologie, fusion vient du latin fusio, issu du verbe fundere qui signifie « fondre ». Fission vient quant à lui du latin fissus signifiant « fendu », du latin classique fissio signifiant « action de diviser, de fendre ».

Le point commun entre fusion et fission nucléaire est l’atome. Les deux phénomènes sont inverses en réalité, en ce sens que le processus de fission consiste à diviser un atome lourd en deux atomes légers en projetant un neutron sur cet atome lourd instable comme l’uranium 235 ou le plutonium 239 pour le faire éclater en deux atomes forcément plus légers de ce fait, tandis que la fusion consiste à « fusionner », donc associer deux atomes légers pour faire un plus gros atome.

Les parcs de réacteurs nucléaires actuels utilisent la fission comme principe physique et non la fusion, concept datant des années 50, car le plasma formé par fusion n’a une durée de vie que de quelques secondes et donc difficilement utilisable dans l’industrie pour l’instant, nécessitant d’être optimisé et intéressant cependant en ce sens que la fusion nucléaire n’émet ni déchets radioactifs ni gaz à effet de serre (GES) et dont le rendement est meilleur que la fission.

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Différence entre utilisation, utilisabilité et utilité

Voici quelques mots dont il est « utile » de bien connaître la signification pour ne pas les mélanger. Commençons par l’étymologie. Utile vient du latin utilis, dérivé de uti- qui signifie « servir de ». Utilité vient du latin utilitas qui signifie « avantage, profit ».

Le terme utilité désigne la capacité d’un bien à satisfaire un besoin, le fait de servir à quelque chose ou à quelqu’un. L’utilité d’un marteau par exemple pour enfoncer un clou. En matière économique, ce même terme désigne le bénéfice qu’un consommateur tire d’un produit ou d’un service.

L’utilisation est la manière d’utiliser quelque chose dans le but d’accomplir autre chose. Par exemple, l’utilisation de l’argent est nécessaire pour acheter à manger.

L’utilisabilité quant à elle désigne plutôt la capacité, le degré d’un objet à être plus ou moins utilisé dans le cadre de ce pour quoi il a été conçu, associant efficacité (critères de réussite), efficience (efforts nécessaires pour atteindre le but) et satisfaction (ressenti de l’utilisateur). C’est l’aptitude à l’utilisation, définie par ailleurs officiellement par la norme ISO 9241-11, qui détermine la facilité avec laquelle l’utilisateur peut se servir d’un produit afin d’atteindre un objectif spécifique.

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Eau lustrale

L’eau lustrale est à notre époque l’eau dite consacrée (bénite) destinée au baptême des chrétiens (eau baptismale), mais un peu d’histoire apportera quelque culture supplémentaire.

Dans la Rome antique, le jour de la cérémonie du cens (mot issu du latin census = fortune, recensement), qui était le jour du recensement une fois tous les cinq ans, lors de l’élection des censeurs, magistrats de l’époque, on s’en servait, avant la cérémonie, pour effectuer un rite de purification, les lustrations (purifications), du latin lustratio = purifier, dérivé de lustro = éclat. Le déroulement de la lustration s’effectuait en aspergeant d’eau la personne à l’aide d’un rameau d’olivier voire de laurier, ou en utilisant un instrument spécial, l’aspergillum, ancêtre de l’aspersoir, sorte de goupillon muni à son bout d’une boule perforée laissant passer l’eau.

On utilise d’ailleurs encore un verbe qui y est associé, le verbe lustrer, qui signifie rendre brillant, on lustre par exemple une étoffe. Le nom masculin lustre, désignant un luminaire décoratif, possède également la même origine (lustro). Le lustre à l’époque romaine désignait la période de cinq ans qui séparait chaque recensement, d’où l’expression qui désigne une longue durée. Exemple : « Cela fait des lustres que je ne t’ai pas revu. »

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Echelle de Richter et échelle de Mercalli

Voici deux échelles permettant aux scientifiques d’évaluer les tremblements de terre, mais qui ont des fonctions différentes. Notons que l’échelle de Mercalli n’est plus utilisée depuis 1964, car remplacée par l’échelle MSK (Medvedev-Sponheuer-Karnik), appelée également échelle Mercalli modifiée qui comporte 12 degrés, allant de la simple secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments à la destruction totale du paysage et des constructions, même les plus solides.

La différence entre ces deux échelles, Richter et Mercalli MSK, est que celle de Richter permet de mesurer la magnitude des tremblements de terre, autrement dit la puissance, tandis que celle de Mercalli MSK permet de mesurer le degré d’effet de surface et donc concrètement les dégâts et la perception que le séisme a causés en un endroit donné. L’intensité est liée à l’énergie relâchée par un séisme tandis que la magnitude est absolue, elle mesure l’énergie brute de ce même séisme.

L’échelle de Richter, du nom du géologue américain Charles Francis Richter qui l’établit en 1935, comporte 9 degrés, allant du microséisme impossible à ressentir (magnitude inférieure à 1.9) au séisme de magnitude supérieure à 9 (extrêmement rare, le dernier en date ayant eu lieu au Chili en 1960, de magnitude 9.5) capable de tout détruire sur une très grande surface. On mesure la magnitude d’un séisme à l’aide d’un appareil appelé séismographe.

L’échelle d’intensité de Mercalli est plus ancienne que l’échelle de Richter. Son nom vient du sismologue et vulcanologue italien Giuseppe Mercalli. Elle fut établie pour la première (car il y en a eu deux) en 1883, comportant 6 degrés et la seconde en 1902, comportant 10 degrés. L’année suivante, en 1903, le physicien italien Adolfo Cancani étendit cette échelle à 12 degrés. L’échelle fut ensuite révisée par un géophysicien allemand, August Heinrich Sieberg et fut de ce fait désignée MCS (Mercalli-Cancani-Sieberg). En 1956, l’échelle Mercalli fut modifiée à nouveau par Charles Francis Richter et remplacée en 1964 par l’échelle MSK.

Notons que lorsque survient un tremblement de terre, généralement aux informations, on nous indique seulement la magnitude en degrés sur l’échelle de Richter, que tout le monde connaît. Il nous est précisé notamment son épicentre, qui correspond au point de la surface terrestre se trouvant à la verticale de l’hypocentre, qui peut quant à lui se trouver jusqu’à 700 km sous la surface.

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Homophones air, aire, ère, erre, ers, hère et haire

Voici quelques explications à propos de ces sept homophones : air, aire, ère, erre, ers, hère et haire.

Air : c’est un nom masculin qui désigne le mélange gazeux que nous respirons, constitué essentiellement d’oxygène et d’azote, formant l’atmosphère terrestre. Le nom air désigne également une mélodie instrumentale autant que vocale, un air de musique. Air désigne aussi la manière dont quelque chose et perçu : avoir l’air triste. Côté étymologie, le nom air vient du latin aer, aeris signifiant ciel, air, issu du grec ἀήρ aër, aeros signifiant brume, nuage.

Aire : c’est un nom féminin qui désigne un espace particulier, lié à certaines activités (aire d’autoroute, aire de jeu) ou à la présence d’animaux (aire de nidification). Aire désigne également en géométrie une portion limitée de surface plane, que l’on peut calculer comme par exemple l’aire d’une figure géométrique (rectangle, triangle, etc.), ou la superficie d’un terrain qui fera tant de m². Côté étymologie, aire vient du latin area qui désignait une surface où l’on battait le blé, mais également du latin ager qui désignait un domaine agricole dans sa totalité.

Ère : c’est un nom féminin qui désigne un long espace de temps, caractérisé par une rupture avec la période précédente, où s’établit un nouvel ordre des choses, comme par exemple l’ère glaciaire, l’ère du Verseau (ère astrologique), l’ère primaire, l’ère chrétienne, l’ère industrielle, etc. Une ère est une période historique, chronologique. Côté étymologie, le mot ère vient du bas latin æra, signifiant nombre, puis époque.

Erre : c’est un nom féminin qui concerne le monde des transports et désigne la vitesse résiduelle d’un train ou d’un bateau lorsqu’il n’y a plus de propulsion. Les TGV notamment utilisent beaucoup leur énergie cinétique, très importante vu leur masse, lors de descentes ou avant d’arriver en gare. De même pour les bateaux afin d’arriver pile au point désiré dans la zone de mouillage. Côté étymologie, le mot erre vient du latin iter qui signifie chemin, voyage, trajet, et de l’ancien français errer, signifiant voyager.

Ers : c’est un nom masculin désignant une plante herbacée annuelle de la famille des légumineuses, appelée aussi lentille bâtarde. Cette plante est cultivée pour le fourrage. Côté étymologie, le mot ers est connu depuis le XVIe siècle, emprunté à l’occitan èrs, issu du latin ervum qui signifie vesce (genre de plantes herbacées grimpantes fourragères).

Hère : c’est un nom masculin, peu utilisé de nos jours à part dans l’expression « pauvre hère ». C’est un mot vieilli signifiant homme misérable, donc à connotation péjorative. En Haute Normandie, la dame, la maîtresse était autrefois appelée la hère, avec cette fois une connotation plus honorable. Côté étymologie, l’origine du mot est incertaine et pourrait provenir de l’allemand herr, désignant le seigneur, mais aussi du latin herus signifiant maître.

Haire : c’est un nom féminin désignant une chemise rugueuse en tissu grossier ou en poil de chèvre ou de crin. La haire était portée autrefois à même la peau par les ascètes (religieux) en signe de pénitence, par mortification. Le mot haire désigne aussi une étoffe utilisée par les brasseurs et dans les forges ainsi qu’un jeune cerf d’un an (terme de chasse). Côté étymologie, le mot haire est connu depuis le Xe siècle et vient de l’allemand haar, qui signifie poil et du francique harja désignant un vêtement grossier fait de poils.

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