Différence entre somptueux et somptuaire

Voici deux adjectifs, somptueux et somptuaire, dérivés du même mot latin sumptus (= coût, charge, dépense) et qui sont relativement souvent confondus, mais attention, même s’ils sont tous deux liés à la notion de luxe, ils ne signifient pas tout à fait la même chose et de ce fait, ne s’utilisent pas de la même manière, ce ne sont pas des synonymes. Il existe une petite subtilité bonne à connaître si vous voulez éviter de les employer à mauvais escient.

L’adjectif somptueux vient plus précisément du latin sumptuosus (= coûteux) et effectivement, on va parler d’un dîner ou d’un cadeau somptueux. Somptueux signifie donc fastueux, magnifique, luxueux. On peut utiliser également cet adjectif pour parler d’objets, de couleurs, d’œuvres d’art, pour dire par exemple que les couleurs éclatantes de tel tableau sont somptueuses. Cela ne veut pas dire que ces couleurs coûtent cher, vous l’aurez compris, cela signifie qu’elles sont magnifiques, de toute beauté comme on dit. On peut parler par exemple aussi de vêtements somptueux pour exprimer le fait qu’ils sont superbes au-delà du fait qu’ils peuvent effectivement coûter assez cher.

Quant à l’adjectif somptuaire, il vient du latin sumptuarius (= qui concerne la dépense). Il fut d’ailleurs utilisé au temps de l’Antiquité dans ce sens lié à la dépense puisqu’à l’époque, le rôle des « lois somptuaires » (sumptuariae leges) consistait justement à régler les dépenses, en encadrant ou limitant les habitudes de consommation en fonction du statut social, ethnique ou religieux des habitants. Dans la Grèce et surtout la Rome antique, elles avaient notamment pour but de limiter les dépenses effectuées pour les banquets… et la toilette des femmes !

Ces lois somptuaires relevant de l’économie mais également de la morale avaient pour but de préserver les distinctions sociales apparentes et concernaient tant l’alimentation que le mobilier et le luxe vestimentaire, surtout sous l’Ancien Régime (édits somptuaires) et particulièrement aux XVIe et XVIIe siècles où notamment Henri IV en promulgua plusieurs aux États de Blois (1588) pour dissuader notamment les bourgeois de rivaliser avec les nobles côté habillement et richesse ostentatoire, Louis XIII et Louis XIV également, ce dernier interdisant même les vêtements de luxe par l’édit de 1660 afin que personne ne fasse de l’ombre à ses éclatantes parures, « roi-soleil » oblige, et dont Molière par l’intermédiaire de son personnage Sganarelle dans « L’École des maris » s’en fit l’écho avec grand plaisir (« Ô trois et quatre fois béni soit cet édit par qui les vêtements de luxe sont interdits »).

On parlera donc de loi somptuaire et non somptueuse. On parlera également de dépenses somptuaires pour signifier qu’elles sont excessives. Gardons bien en tête la notion d’excessivité liée à l’adjectif somptuaire, c’est une subtilité qui permet de bien le différencier de l’adjectif somptueux. Enfin, de son côté, le Code civil de 1804 utilisa le terme de « dépenses voluptuaires » (et pas voluptueuses !) pour désigner les dépenses inutiles, non nécessaires.

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Hébertisme deux notions

Qu’est-ce que l’hébertisme ? Il existe en réalité deux correspondances historiques à ce terme, et à des époques différentes en France. Voici quelques éclaircissements à ce propos.

Le terme hébertisme dans son sens le plus récent est un mot que l’on entend assez peu souvent, il faut le reconnaître, mais vous allez le voir, qui correspond à une pratique éducative revenue un peu à la mode depuis les années 2000 en réponse à la prise de conscience croissante de besoins de notre société en matière de rapport à la nature, probablement en lien avec le développement de l’écologie depuis la fin du siècle dernier.

L’hébertisme est en effet une philosophie de vie physique et mentale développée par celui dont est issu ce terme, à savoir l’officier de marine et éducateur Georges Hébert (1875-1957) dès les années 1910. Celui-ci est considéré comme l’un des pionniers de l’éducation physique et découvreur de la « méthode naturelle » qui promeut le développement physique complet se déroulant en plein air. Il privilégie les gestes dits naturels du corps dans le cadre d’une activité physique régulière tout en favorisant l’entraide et l’altruisme dans un esprit de développement de toutes les dimensions humaines, approche holistique prenant donc chacun en compte dans sa globalité physique, mentale, intellectuelle, sociale, spirituelle, culturelle plutôt que de manière morcelée.

Attention, ne pas confondre ici avec le journaliste, pamphlétaire et homme politique français Jacques-René Hébert du même nom, relais médiatique et membre du Club des Cordeliers pendant la Révolution française, très populaire auprès des « sans-culottes » parisiens dont il fut porte-parole, fondateur du célèbre journal  « Père Duchesne », substitut du procureur de la Commune de Paris et qui vécut donc bien plus tôt, à la fin du XVIIIe siècle (1757-1794 guillotiné). Ont été appelés « Exagérés » – concurrents notamment des « Enragés », qui étaient eux-mêmes révolutionnaires mais avec des idées un peu différentes – puis hébertistes par néologisme les révolutionnaires radicaux liés à ce dernier.

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Qu’est-ce que l’évergétisme ?

Le terme évergétisme, du verbe grec εὐεργετέω / euergetéô (= faire du bien), est récent, apparu en 1923 grâce à deux historiens qui l’ont introduit dans le lexique historique. Il est lié à l’Antiquité gréco-romaine et désigne le fait de faire du bien à ses sujets avec son argent, les protéger et les aider. Les premières traces retrouvées d’évergétisme en Grèce remontent au VIe siècle avant notre ère. Il s’agissait de la bienfaisance ostentatoire prodiguée par certains notables appelés évergètes. Mais pourquoi tant de charité ? Il faut savoir qu’à l’époque, les impôts sur le revenu n’existaient pas dans les cités antiques, c’est un point important. De ce fait, les plus riches avaient le devoir moral de participer financièrement à la vie de la cité. Ce n’était cependant pas une obligation mais faire des dons, redistribuer une partie de ses revenus assurait aux notables une popularité appréciée.

Ils aidaient ainsi à organiser des jeux, à construire des monuments, des statues, des aqueducs, des fontaines, à financer des armées, à aider les pauvres aussi et ces bienfaiteurs devaient être particulièrement généreux  – donc générosité intéressée, dirons-nous – s’ils aspiraient à une charge de magistrat. C’était un moyen d’assurer leur supériorité, et les évergètes de la Grèce antique recevaient généralement en échange des récompenses honorifiques de la part de la « Boulè » (assemblée restreinte de citoyens chargés des lois de la cité), cette reconnaissance publique leur conférant notamment la possibilité d’entrer dans le cercle des « aristoï » (= les excellents) donc l’élite aristocratique. Plus tard, vers le IIe siècle avant notre ère, au cours de la période romaine, le régime censitaire fut encouragé, le « cens » étant un seuil d’impôt qui conditionnait le droit de vote et l’éligibilité des citoyens, et donc l’évergétisme en tant que pratique du mécénat – terme plus actuel et courant à notre époque –  devint plus particulièrement un moyen d’accéder au pouvoir politique.  

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Différence entre cachemire et mohair

Le cachemire est le nom d’un duvet particulier de chèvre (nom latin capra hircus), et à l’origine, il provient des chèvres des hauts plateaux du Tibet sur les contreforts de l’Himalaya, et pas uniquement de la région du Cachemire comme on pourrait le penser. Cette laine s’obtient en peignant ou tondant les chèvres, et également au printemps quand elles perdent naturellement leurs poils. Ces chèvres vivent actuellement surtout en Écosse, en Australie, en Mongolie, en Afghanistan, en Nouvelle-Zélande, mais un peu également en France grâce à Joséphine de Beauharnais, première épouse de l’empereur Napoléon 1er, qui était devenue amatrice de châles en cachemire depuis que son époux lui en avait ramené un en cadeau de sa campagne d’Égypte.

Beaucoup de cette laine provient cependant actuellement d’Asie. Les chèvres qui produisent le cachemire possèdent peu de graisse pour les protéger du froid, aussi ont-elles développé des fibres particulièrement douces sous le pelage de leur ventre, ce qui les rend si soyeuses. Le duvet de chèvre cachemire est réputé pour ne pas provoquer d’allergie et peut se porter directement sur la peau.

Le mohair quant à lui provient de la chèvre angora (nom latin capra aegagrus hircus) à poils longs et à la toison composée de fibres secondaires. Cette chèvre est originaire du Tibet et connue depuis environ 5 000 ans comme le cachemire et chez les Sumériens au sud de la Mésopotamie il y a environ 2 400 ans mais introduite en Turquie au XIe siècle par des nomades, région d’Ankara, d’où le nom « angora ». Le mohair est essentiellement produit désormais pour plus de la moitié en Afrique du Sud, ainsi qu’au Lesotho, en Écosse et aux États-Unis. Il y a quelques élevages également en France et dans d’autres pays. Le terme mohair est le nom de la toison blanche de la chèvre angora.

Côté étymologique, il vient de l’anglais mohair, du moyen français mocayart et de l’italien mocaiaro issu de l’arabe mukháyyar (= choisi). Le mohair était réservé à l’origine pour la confection des vêtements des sultans, apprécié pour son confort, sa brillance et son élasticité. Il fut d’ailleurs longtemps interdit d’exporter illégalement les chèvres angoras de Turquie sous peine de mort par décapitation.

Il a fallu attendre le XVe siècle pour en commencer réellement l’exportation. Ce fut le grand argentier du roi Charles VII qui le premier en fit venir un troupeau en France, dans l’Allier. La laine servit au départ à tisser des linges liturgiques et habits sacerdotaux pour les moines du prieuré mais en raison des nombreuses famines de l’époque, les troupeaux furent décimés. Il fallut ensuite attendre le XIXe siècle pour que la laine mohair soit tissée en France et en Angleterre, puis aux États-Unis. Son utilisation s’est finalement démocratisée au XXe siècle pour la fabrication de vêtements chauds et de tissus d’ameublement dont en France seulement depuis une quarantaine d’années.

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Différence entre pistil et étamine

Le pistil et les étamines sont les organes reproducteurs des fleurs. Mais il y a un petit piège qui incite à se tromper sur leur genre, mâle ou femelle. En effet, le nom pistil est masculin, on dit un pistil, il est tentant de penser que c’est l’organe reproducteur mâle, ce qui est faux, il s’agit de l’organe femelle. Quand au nom étamine, il est féminin, on dit une étamine.

Or les étamines (il y en a plusieurs sur une fleur) sont les organes reproducteurs mâles de la fleur et se situent entre le pistil et les pétales. Un moyen mnémotechnique simple pour vous en souvenir, le nom masculin désigne l’organe femelle et le nom féminin, à l’inverse, désigne l’organe mâle. Attention, concernant le terme pétale aussi, il y a souvent erreur, pétale est un nom masculin, on ne dit pas une pétale mais UN pétale ! Les étamines libèrent le pollen et le pistil le reçoit.

Côté étymologique, voici l’origine de ces deux termes, pistil et étamine. Les deux termes sont attestés depuis le XVIIe siècle (dictionnaire de l’Académie française). Le mot pistil vient du latin pistillus (= pilon), dérivé de pinsare (= broyer, piler). On l’appelle aussi gynécée, du grec gynaikeion (= gynè femme et oikos maison). Le mot étamine vient du latin scientifique impérial stamina, pluriel de stamen (= fil). Précisons qu’autrefois, les moines portaient une chemise de laine donc faite de fils (latin médiéval staminea), et l’étamine de laine existe toujours, réputée pour sa souplesse, sa légèreté et sa douceur.

Dernière petite précision, toutes les fleurs ne possèdent pas de pistil et d’étamines, ce sont celles qui ne sont pas hermaphrodites (mâles et femelles), certaines sont mâles et n’ont pas de pistil, d’autres sont femelles et n’ont pas d’étamines. Par exemple, le kiwi et le pistachier ont soit des fleurs mâles, soit des fleurs femelles, appelées fleurs gonochoriques, terme issu du grec ancien gonos (= semence) et khôrismos (= séparation).

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Alphabet, esperluette, consonne et voyelle

L’alphabet latin utilisé par la langue française comporte à notre époque 26 lettres. Il est issu de l’alphabet grec, qui en comporte 24. C’est en réalité un mélange des écritures sémite, grecque et étrusque. En effet, ce sont les marchands phéniciens de Méditerranée qui en sont à l’origine et les premiers textes en écriture latine datent du VIe siècle avant notre ère. Alors précisons que jusqu’à la fin du XIXe siècle, notre alphabet comportait 27 lettres, la dernière étant le signe typographique &, qui veut dire « et » et qui existe toujours d’ailleurs, il s’agit de l’esperluette, perluette ou « et commercial », que l’on retrouve souvent dans le nom de sociétés du style XXX Père & Fils ou XXX & YYY, ainsi que dans le langage informatique. Ce signe résulte de la ligature du e et du t et est utilisé dans plusieurs langues, notamment en anglais, où il est appelé ampersand.

Du côté de son étymologie, le nom masculin alphabet vient du bas latin alphabetum, lui-même issu du grec alphábêtos, qui correspond aux deux premières lettres de l’alphabet grec α (= alpha) et β (= bêta). Il est constitué de voyelles et de consonnes.

Le nom féminin voyelle vient de l’ancien français vouel, issu du latin vocalis, signifiant « qui émet un son ». En effet, les voyelles expriment les voix et se suffisent à elles-mêmes d’un point de vue vocal, elles se manifestent par des sons clairs. On peut prononcer tout seul un a, un e, un i, un o ou un u. Le cas du y est différent, bien que considéré comme une voyelle. En effet, le y fut qualifié aussi de ce que l’on appelle une semi-voyelle. Selon les cas, cette lettre peut effectivement être utilisée comme voyelle car elle se prononce « i », mais aussi comme consonne, notamment en anglais (exemples : you, yacht). Elle correspond à la vingtième lettre de l’alphabet grec, upsilon. Le y peut aussi constituer à lui seul un mot : « y » en tant qu’adverbe désignant un lieu (j’y vais). Dans le mot « ennuyer » par exemple, le y se prononce comme s’il y avait deux i (ii), le premier finissant la première syllabe, et le deuxième démarrant la deuxième syllabe (précisions dans le Dictionnaire de l’Académie française), donc il pourrait être vu comme une consonne de ce fait. D’anciens manuels scolaires désignaient ainsi le y comme semi-voyelle mais ce n’est plus le cas. Pour résumer, cette lettre très particulière qu’est le y est donc cependant bien considérée officiellement comme une voyelle dans la langue française.

Le nom féminin consonne quant à lui vient du latin consona, de consonus (= qui sonne avec), de cum et sonus (= son), dont le son est joint à celui de la voyelle. Une consonne ne peut en effet pas se prononcer seule, elle doit obligatoirement être associée à une voyelle. Concernant les consonnes, il en existe un type particulier, ce sont les consonnes finales muettes. Elles furent généralement introduites dans la langue française au XVIe siècle par ce que l’on appelle la relatinisation, procédé qui consiste à remodeler un mot sur une base étymologique latine pour des raisons liées à la compréhension et éviter des confusions homographiques. Exemple : le mot puits, datant du XIIe siècle issu de l’ancien français puiz (= fontaine, source) qui désigne là où l’on tire de l’eau s’écrivait autrefois puis, et précisément pour éviter de le confondre avec l’adverbe de temps puis (= ensuite), un t lui a été rajouté en rapport avec son étymologie latine puteus désignant un trou, une fosse.

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Différence entre dureté et durabilité

Dureté et durabilité, voici deux termes souvent confondus. La dureté est la propriété de ce qui est dur, résistant au toucher, aux rayures (dureté d’un matériau, pierre, métal…) mais aussi, concernant l’eau, sa qualité renfermant certains sels comme par exemple du calcium, et ne produisant pas de mousse avec le savon. La dureté s’oppose à la tendreté (et non pas la tendresse !). Les gemmologues, spécialistes des pierres précieuses, utilisent l’échelle de Mohs, inventée par le minéralogiste allemand Friedrich Mohs en 1812 pour déterminer la dureté d’une pierre. Plus la dureté est élevée, meilleure est la durée de vie d’un matériau.

La durabilité est le caractère de ce qui est durable, notion de temps qui n’a donc rien à voir avec la dureté. Précisons que pour les pierres précieuses, leur durabilité dépend de plusieurs facteurs : leur dureté (résistance aux rayures), leur ténacité (résistance à la contrainte mécanique, à la pression, aux chocs) et leur stabilité (résistance aux éléments extérieurs comme la chaleur, les produits chimiques, le sel, la lumière).

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Différence entre merroir et terroir

Voici deux termes à ne pas confondre, merroir et terroir. Dans merroir il y a « mer », dans terroir il y a « terre ». Le terme merroir, peu usité, est ce que l’on appelle un mot-valise constitué de mer et terroir, plus simplement il désigne le terroir de la mer. Il s’agit d’un territoire communautaire marin situé dans une zone côtière mais aussi d’un site d’ostréiculture dont les huîtres sont réputées avoir une saveur particulièrement distinctive, tout comme pour le vin issu des différents vignobles. Concernant le merroir, l’eau, la richesse des sédiments argileux, le climat mais également la manière de travailler donneront un goût particulier aux huîtres et moules en fonction de leur emplacement.

Le terroir, mot issu du latin populaire terratorium, qui est une altération du latin classique territorium = territoire, désigne un territoire homogène (une région ou partie de région) caractérisé par une production agricole spécifique tant en culture qu’en élevage.

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Différence entre avent et avant

Avent et avant, voici deux mots qui se prononcent de la même façon, ce sont des homonymes et leur sens est très différent, pourtant beaucoup se trompent en les écrivant.

L’avent, parfois écrit à tort avec un A majuscule alors qu’il faut une minuscule, parce que désignant une courte période et non une fête unique (d’un seul jour, là il faudrait une majuscule comme Noël par exemple), désigne un temps liturgique dans la religion catholique de quatre semaines précédant la fête de Noël. Ce terme d’avent vient du latin chrétien adventus, lui-même dérivé du latin classique advenire = arriver. L’avent marque donc l’arrivée, la naissance, l’avènement de Jésus Christ. Donc attention à l’orthographe. Avent s’écrit avec un « e » en raison de son origine liturgique, et non chronologique comme le terme « avant », qui lui prend un « a », signifiant « plus tôt ».

Avant quant à lui peut être selon les cas un adverbe (ex : nous étions partis avant), un adjectif invariable (ex : le train avant), un nom masculin (ex : l’avant d’un bateau) ou une préposition (ex : avant l’arrivée de la pluie). Il vient du bas latin abante, de ab (en partant de) et ante (devant, antérieur). Il indique une relation spatiale (devant), une relation temporelle (antérieur à) ou une relation de valeur, liée à une hiérarchie (au-dessus de, plus gradé que…).

Désormais, avec ces explications, logiquement vous ne devriez plus vous tromper si c’était le cas « avant ».

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Différence entre langue et langage

Langue et langage, en voilà deux termes qui se ressemblent mais n’ont d’une part pas la même signification, d’autre part dont l’étymologie est différente. Précisons également que la langue est un langage mais le langage n’est pas une langue, c’est un moyen de communication qui utilise des signaux pour envoyer une information (langage des animaux, langage informatique, juridique…).

Côté étymologie, le nom masculin langage vient du provençal lengatge, qui signifie « manière de s’exprimer propre à un groupe ». Attention à l’orthographe, ne pas l’écrire « language », qui est un mot anglais. Le nom féminin langue trouve son origine quant à lui dans le latin lingua, terme de même signification. Il est lié à l’organe utilisé pour parler, à savoir la langue. La langue est l’outil du langage pour les humains, nécessaire à la vie sociale.

Le langage est inné tandis que la langue est acquise.

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