Eau distillée et eau déminéralisée

Il existe plusieurs sortes d’eau : l’eau du robinet, l’eau en bouteille, l’eau douce des fleuves, rivières, ruisseaux, étangs, lacs, l’eau de mer, l’eau de pluie, mais aussi l’eau distillée et l’eau déminéralisée. Ces deux dernières sont en fait des eaux purifiées obtenues par un traitement physique qui en supprime les impuretés. Les minéraux qu’elles contiennent sont supprimés de l’eau distillée et de l’eau déminéralisée. Il existe cependant quelques différences.

L’eau déminéralisée appelée aussi parfois déionisée, est partiellement voire totalement débarrassée de ses ions (atomes ou groupes d’atomes portant une charge électrique, parce que leur nombre d’électrons est différent de leur nombre de protons) par l’intermédiaire d’un traitement électrique. On l’utilise par exemple dans les fers à repasser.

L’eau distillée, en revanche, et comme son nom l’indique, est issue quant à elle d’un procédé de distillation avec un distillateur. La distillation consiste en la mise à ébullition de l’eau pour reproduire le phénomène naturel d’évaporation et obtenir de la vapeur. C’est le processus de séparation des composants d’un mélange en fonction de différents points d’ébullition. L’eau distillée est ainsi exempte de sels minéraux et de microorganismes et ne contient plus que des gaz dissous tels que O2 et CO2.

L’eau distillée est plus pure que l’eau déminéralisée. Toutes les deux sont des eaux dites potables.

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Asperges de Rommel et poutres en bois

Au début de l’année 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le maréchal allemand Erwin Rommel avait conçu des dispositifs destinés à empêcher l’arrivée des Alliés dans le nord-ouest de l’Europe. Voici quelques détails.

Les asperges de Rommel (Rommelspargel) sont des pieux en bois de 4 à 5 mètres dont certains surmontés d’une mine Teller (mine antichar de fabrication allemande) ou d’une grenade, plantés à distance régulière essentiellement dans les champs bordant le littoral mais également certaines plages. Il s’agissait à la base d’un dispositif de défense aérienne destiné à briser les planeurs en bois et déchirer leurs ailes avant même qu’ils ne s’écrasent.

Les pieux en bois (Hochpfähle, Holzpfähle ou Hemmbalken) réunis par des barbelés en sont une déclinaison surtout utilisée sur le sable des plages. Ils étaient destinés à faire obstacle aux péniches de débarquement et entraver une invasion amphibie. Il en existe encore, toutes ces structures n’ont pas été détruites et ressurgissent lors de tempêtes, entre autres récemment à Erdeven (Morbihan) après la tempête Ciaran de novembre 2023 provoquant un mouvement important de sable. C’est en raison de leur présence d’ailleurs, qui était connue, que le Débarquement allié de juin 1944 fut planifié de préférence à marée basse afin de les éviter. Ces installations n’ont au final pas été efficaces.

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Histoire du stylo

Tout le monde utilise des stylos pour écrire, mais en connaissez-vous l’histoire ? Les tout premiers datent de l’Antiquité. Il ne s’agissait bien sûr pas de stylos à bille, apparus quant à eux à la fin du XIXe siècle. On utilisait autrefois des calames, du latin calamus = roseau. Il s’agissait de roseaux taillés ayant notamment servi pour les premières écritures cunéiformes, petits triangles caractéristiques dus à l’enfoncement du calame sur des tablettes en argile, environ IVe siècle avant notre ère en Mésopotamie.

Le calame est utilisé également pour les calligraphies sur papyrus ou parchemin en le trempant dans de l’encre. Le nom stylo vient quant à lui du grec ancien στῦλος, stŷlos = colonne, pilier. Il est l’abréviation de stylographe : stylus et graphe. Dès le  VIe siècle, des plumes d’oiseau furent utilisées pour l’écriture puis des plumes en acier au XIXe siècle.

Le stylo à plume de métal apparut donc au début du XIXe siècle, grâce au dépôt d’un brevet de « plume portable » le 25 mai 1827 à Paris par l’inventeur roumain Petrache Poenaru. Bien plus tard, en 1884, l’inventeur américain Lewis Edson Waterman déposa plusieurs brevets de stylos à plume avec réservoir d’encre.

Le stylo à bille quant à lui fut breveté pour la première fois en 1888, inventé par le tanneur américain John J.Loud. Son système consistait à insérer une bille dans un tube à encre, ce qui lui permettait d’écrire facilement sur les peaux en cuir brut rugueux qu’il tannait. Le problème était que l’encre séchait vite et donc le système, bien qu’ingénieux, n’était pas encore tout à fait au point. Puis en 1919, l’inventeur français Mr Pasquis présenta au concours Lépine un modèle plus élaboré qui remporta le 1er prix mais qui demandait encore quelques améliorations. En 1938, les frères hongrois Biró (le journaliste László Biró et son frère chimiste György) déposèrent un brevet où cette fois, la bille se situait à la pointe du stylo, principe encore utilisé de nos jours.

Et enfin en 1953, l’industriel franco-italien Marcel Bich inventa ce qui est devenu le véritable « stylobille » (terme apparu en 1956 dans le Science et Vie N° 460)  au prix économique et accessible à tous sous une marque mondialement connue qui existe toujours. Marcel Bich avait amélioré le design du stylo des frères Biró, inspiré par une brouette dans son propre jardin dont il avait observé la roue. Il imagina alors le roulement de la bille permettant à l’encre de s’écouler facilement quand on pressait le stylo sur le papier. Quoi de plus simple au final, mais il fallait en avoir l’idée !

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Histoire du cartable

Septembre, mois de la rentrée, on sort les cartables ! Mais comme bien des mots utilisés couramment, se pose-t-on pour autant la question de connaître leur origine, leur histoire ? C’est le sujet de cet article à propos justement du cartable. Le mot cartable, substantif masculin, vient du latin vulgaire cartabulum dérivé lui-même de charta, qui veut dire papier, carte. Le mot carton possède d’ailleurs la même étymologie. À l’origine, il désignait un grand portefeuille dans lequel on y rangeait des feuilles. Il désignait également un grand buvard de bureau servant de sous-main.

Le cartable tel que nous le connaissons est apparu avec la loi du 28 mars 1882 rendant notamment l’enseignement primaire obligatoire (Jules Ferry) pour les filles et garçons de 6 à 13 ans révolus, que cet enseignement soit fourni à l’école ou à la maison par une personne compétente.

Selon les régions, les premiers cartables étaient fabriqués en bois (régions montagneuses essentiellement) et ils pouvaient également servir dans ce cas de bancs voire de luges pour les élèves. Les anciens cartables pouvaient aussi être confectionnés en toile et portés en bandoulière. Ils étaient tous faits maison, cousus main avec les moyens du bord, il n’existait pas encore de magasins spécialisés. Puis dans le courant du XXe siècle, apparurent les cartables en carton bouilli (entre-deux-guerres) et en cuir (certains de ces derniers comportant des bretelles). Ils servaient non seulement à y mettre du papier, un plumier, une ardoise, une craie, un livre et quelques billes et osselets, mais également à y ranger le casse-croûte du midi, les distances pour aller à l’école étant souvent importantes, les enfants partant le matin de bonne heure et ne rentrant à la maison qu’en fin de journée après souvent plusieurs kilomètres de marche. Les cartables servaient plusieurs années et se passaient entre frères et sœurs.

Dès les années 70, arrivèrent sur le marché les cartables en plastique. Ce n’est que dans les années 80 qu’apparurent les sacs à dos de toile ainsi que des sacs à roulettes à l’image des valises modernes pour préserver le dos des élèves.

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Différence entre mouette et goéland

Les mouettes et les goélands sont souvent confondus, et c’est normal car ce sont deux oiseaux qui se ressemblent beaucoup et en plus, il en existe de nombreuses variétés. Ils appartiennent tous deux à la famille des laridés, oiseaux généralement marins ou à reproduction côtière. La principale différence entre la mouette et le goéland est située au niveau de leur taille, le goéland étant généralement plus gros que la mouette, pouvant mesurer 70 cm et pesant 1 kg contre 40 cm et 600 g pour la mouette. Cependant, certains goélands mesurent parfois jusqu’à 1,50 m d’envergure et certaines mouettes jusqu’à 1 m d’envergure.

Goéland argenté
Goéland argenté

Les différences se notent également au niveau du bec et des pattes. Ces dernières sont de couleur rougeâtre pour la mouette, tandis qu’elles sont plus jaunes ou rosées pour le goéland (selon les espèces). De même, le bec des mouettes est rouge assez sombre et celui des goélands est jaune avec une petite tache rouge dessous à l’âge adulte vers 4 ans. Celle-ci sert visuellement aux oisillons les 15 premiers jours de leur vie pour se nourrir car percevant instinctivement cette couleur, ils tapotent cette tache pour stimuler la régurgitation et provoquer le crachat de la nourriture ingurgitée, c’est un distributeur de nourriture en quelque sorte. Le plumage des mouettes et des goélands est similaire, blanc recouvert d’ailes grises. Une autre différence entre les mouettes et les goélands, leur cri. Celui des mouettes, bien qu’elles émettent comme tout oiseau plusieurs types de cris selon ce qu’elles désirent exprimer (faim, reproduction, etc.), est généralement rauque et ressemble à des ricanements tandis que le cri du goéland ressemblerait plus à une sorte de gémissement, d’où son nom tiré du breton gouelan, signifiant pleurer.

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Ne pas confondre cigogne et vigogne

Généralement, tout le monde sait ce qu’est une cigogne, cet oiseau échassier migrateur aux longues pattes, symbole de fertilité dans l’imagerie populaire alsacienne notamment. Il existe plusieurs espèces de cigognes, la plus répandue est la cigogne blanche. La cigogne noire quant à elle est plus difficile à observer car elle niche plutôt près des étangs en forêt. Côté étymologie, le nom cigogne est issu de l’ancien occitan cigonha, du latin ciconia, de même signification. En ancien français, on parlait de soigne ou ceoigne pour désigner cet animal.

Attention, Sigogne existe aussi, avec un S majuscule puisque c’est un nom propre, et désigne une petite ville de Charente.

La vigogne quant à elle, est un animal tout comme la cigogne, mais totalement différent et qui vit en Amérique du sud sur les hauts plateaux des Andes jusqu’à 5 700 mètres d’altitude. Côté étymologie, le nom vigogne est issu de l’espagnol vicuña, de même signification. C’est le plus petit des camélidés (de la même famille que les chameaux), ancêtre de l’alpaga qui lui est domestiqué tandis que la vigogne vit à l’état sauvage sous la protection de plusieurs États sud-américains. Sa laine d’une exceptionnelle qualité, chaude et résistante, met en moyenne deux ans à pousser et c’est la plus chère au monde. Sa tonte est autorisée une fois par an par l’État en Équateur et au Pérou.

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Les baïnes leurs caractéristiques et dangers

Sur le littoral néo-aquitain, peuvent se former grâce à la houle de dangereuses cavités naturelles temporaires, sortes de mares résiduelles appelées baïnes. Le nom féminin baïne est d’origine gasconne et signifie « petite cuvette ». Ce même phénomène existe également en Bretagne et sur toutes les côtes de la Manche, mais sous un autre nom, les bâches.

Pour que se forment des baïnes, il faut réunir plusieurs conditions : sable fin, dénivelé faible, houle et marées fortes. Le sable est déplacé le long du rivage par la houle en interférence avec les courants perpendiculaires à la plage. Ces mêmes courants, de leur côté, entraînent le sable de fond vers le large, ce qui provoque le creusement de ces cavités de manière imprévisible, d’où le danger pour les baigneurs.

Les baïnes peuvent mesurer jusqu’à 5 mètres de profondeur et une centaine de mètres de large et engendrent de ce fait différents courants qui peuvent facilement emporter des baigneurs ou surfeurs vers le large, risquant de provoquer leur noyade. Le phénomène est violent, pouvant atteindre la vitesse de 1,50 mètre par seconde. Il est appelé courant d’arrachement, ce qui explique que même de très bons nageurs ne peuvent pas résister. Il est conseillé en ce cas de ne surtout pas paniquer et de se laisser porter par le courant en attendant les secours ou d’essayer de nager calmement latéralement vers une zone où les vagues cassent, leur force aidera à rejoindre le rivage et échapper à ce très dangereux phénomène.

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Les tourbières leurs caractéristiques et dangers

Les tourbières sont des zones humides, souvent saturées en eau et couvertes de végétation, dont le sol est constitué d’un dépôt de tourbe plus ou moins épais, entre 40 centimètres et 10 mètres. Les sols formés d’une couche inférieure, à savoir entre 10 et 40 centimètres, sont appelés semi-tourbeux. La tourbe elle-même est une matière première non renouvelable, organique fossile formée de débris végétaux (mousses, joncs…) hautement inflammables.

Les tourbières couvrent environ 3 % de la surface terrestre et il faut en moyenne un siècle pour former une couche de 5 centimètres de tourbe. Les tourbières ont cette particularité que lors d’incendies, même éteints en surface, le feu couvant continue dans le sol et se répand parfois jusqu’à plusieurs kilomètres pendant plusieurs semaines, totalement invisible car c’est le sol lui-même qui brûle, très chargé en carbone, sans flamme, pour remonter à la surface à un autre endroit, provoquant un nouvel incendie en surface.   

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Les dolines définition et formation

Les dolines sont des formes d’érosion en milieu karstique (calcaire) particulièrement impressionnantes. Elles se manifestent par des effondrements progressifs voire soudains, dépressions circulaires généralement de quelques mètres de profondeur mais pouvant mesurer plusieurs centaines de mètres de diamètre, et emportant toute la surface, maisons, arbres, routes. Elles peuvent apparaître par exemple à la suite de pluies torrentielles. Le nom féminin doline est d’origine slave, signifiant vallée dans plusieurs langues. En anglais, les dolines sont appelées sinkholes, ce qui signifie « trou d’évier ».

Comment les dolines se forment-elles ? La roche calcaire sous la terre est érodée, dissoute par l’eau au fil du temps, formant des cavités souterraines. Au bout d’un moment, le plafond de ces cavités s’effondre, créant ces gouffres et le sol s’affaisse. L’origine peut en être aussi liée à d’anciennes mines, dont certaines très anciennes, datant de plusieurs siècles, qui ont été comblées en partie seulement et dont même actuellement nous découvrons l’existence quand une doline apparaît. C’est un phénomène très fréquent aux États-Unis notamment, particulièrement en Floride, mais également dans tout endroit de la planète dont le sous-sol est calcaire, y compris en France et même très fréquent sur le territoire britannique. Le problème est que l’apparition des dolines est quasiment imprévisible, d’où le danger qu’elles représentent. Les dolines se présentent souvent en chapelets, donc à partir du moment où l’une apparaît, il y a de forts risques que d’autres se forment aux alentours, suivant une faille souterraine. Il existe deux grands types de dolines : celles présentes de longue date, qui se creusent progressivement, et celles qui apparaissent soudainement de manière inattendue.

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Ailurophilie amour des chats

Le 8 août est la journée internationale du chat depuis 2002, lancée par le Fonds international pour la protection des animaux. Mais comment appelle-t-on les amoureux des chats ? Des ailurophiles.

Mais pourquoi un tel nom qui n’a apparemment pas de rapport avec le nom « chat » ? Penchons-nous sur l’étymologie qui va vite nous éclairer. Ailurophile vient du grec ancien ailouros (αἴλουρος) qui signifie chat tout simplement, « qui meut sans cesse de la queue », avec le suffixe –phile (=qui aime). Cet amour inconditionnel des chats s’appelle l’ailurophilie, caractérisé par le fait d’aimer particulièrement jouer avec eux, les caresser, s’en occuper, les protéger, et d’aimer également les objets se rapportant aux chats (bibelots, images, etc.). Son contraire est l’ailurophobie, la peur incontrôlable des chats, oui cela existe aussi, comme tout un tas d’autres phobies.

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