Le nom masculin suppôt date du XIIIe siècle et désigne un subordonné, un subalterne, qui se trouve donc au-dessous dans la hiérarchie, le mot vient du latin suppositus (même signification). Les suppôts du diable (ou suppôts de Satan) sont les démons qui l’aident à réaliser ses maléfices, ils sont à ses ordres. Dans le langage populaire, on dira de quelqu’un que c’est un suppôt du diable s’il défend des causes peu défendables, s’il est complice des mauvaises actions ou desseins peu louables de quelqu’un. C’est, quoi qu’il en soit, quelqu’un de malfaisant en ce qui concerne cette expression. Historiquement, au Moyen Âge, un suppôt était un vassal, il était au service du seigneur, inférieur à lui hiérarchiquement, là aussi. Le terme de suppôt désignait également une personne qui appartenait à un corps (dans le sens de compagnie) et qui effectuait les tâches subalternes.
Quant au nom masculin suppositoire (inutile d’expliquer ici ce que c’est, tout le monde connaît), son étymologie est pratiquement la même, il est connu depuis le XIIIe siècle et vient du latin suppositorius = placé en dessous. Eh oui !