Eau lustrale

L’eau lustrale est à notre époque l’eau dite consacrée (bénite) destinée au baptême des chrétiens (eau baptismale), mais un peu d’histoire apportera quelque culture supplémentaire.

Dans la Rome antique, le jour de la cérémonie du cens (mot issu du latin census = fortune, recensement), qui était le jour du recensement une fois tous les cinq ans, lors de l’élection des censeurs, magistrats de l’époque, on s’en servait, avant la cérémonie, pour effectuer un rite de purification, les lustrations (purifications), du latin lustratio = purifier, dérivé de lustro = éclat. Le déroulement de la lustration s’effectuait en aspergeant d’eau la personne à l’aide d’un rameau d’olivier voire de laurier, ou en utilisant un instrument spécial, l’aspergillum, ancêtre de l’aspersoir, sorte de goupillon muni à son bout d’une boule perforée laissant passer l’eau.

On utilise d’ailleurs encore un verbe qui y est associé, le verbe lustrer, qui signifie rendre brillant, on lustre par exemple une étoffe. Le nom masculin lustre, désignant un luminaire décoratif, possède également la même origine (lustro). Le lustre à l’époque romaine désignait la période de cinq ans qui séparait chaque recensement, d’où l’expression qui désigne une longue durée. Exemple : « Cela fait des lustres que je ne t’ai pas revu. »

Ce contenu a été publié dans Culture, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.