Covid-19 signification du nom

Début 2020, pandémie de Covid-19, avec pour cause le fameux coronavirus dont parle désormais toute la planète, et ses conséquences désastreuses dans le domaine sanitaire et mais également économique (lui, on en parle moins pour l’instant… cela risque de vite changer), qu’il est inutile de détailler ici. Mais d’où ce nom « Covid-19 » vient-il ? Quelle différence avec le terme « coronavirus » ? Pour commencer, Covid-19, nom de la maladie, est l’acronyme de Corona Virus Disease 2019 (disease = maladie en anglais), nom déterminé officiellement par l’OMS le 11 février 2020 après avoir eu un nom provisoire, 2019-3Cov. Le virus, à savoir l’agent étiologique, en est le SRAS-CoV2 (coronavirus 2), raison pour laquelle on peut entendre parler actuellement du célèbre SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) qui avait contaminé plus de 8 000 personnes en 2003, surtout en Asie, et fut fatal à presque 800. Le coronavirus actuel (virus à couronne) y est génétiquement apparenté mais différent et son taux de mortalité, appelé également taux de létalité, en est bien moins important (2 % environ selon les spécialistes).

Les virus et les maladies associées ne portent donc pas les mêmes noms, ce n’est pas une nouveauté mais il est bon de le repréciser. Les dénominations des virus sont choisies par le Comité International de Taxonomie des Virus (ICTV) composé d’experts virologistes, en fonction de leur structure génétique pour faciliter la mise au point des tests de vaccins, diagnostics et médicaments. Les dénominations des maladies sont choisies en revanche par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le cadre des Classifications Mondiales des Maladies (CIM) en utilisant des termes simples à retenir et à prononcer dans un maximum de langues afin de faciliter les divers échanges et la communication de manière générale les concernant.

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Se dorer la pilule origine expression

Vous connaissez sans doute l’expression « se dorer la pilule » ou « se faire dorer la pilule » signifiant se faire bronzer, mais aussi exprimant l’idée de farniente, celui-ci étant devenu d’actualité avec le confinement lié au Covid-19 ! En voici l’origine. Au départ, il s’agissait simplement de dorer des pilules, oui des médicaments que fabriquaient les apothicaires, ancêtres des pharmaciens. Le problème est que ces pilules avaient généralement très mauvais goût et de plus, collaient entre elles dans les boîtes. Au XVIIe siècle, ils ont eu l’idée de les enrober de sucre afin de « tromper » ce goût désagréable, ce qui les rendait « moins dures à avaler » (l’expression existe pour cela aussi). Les plus riches les enrobaient de fines feuilles d’argent voire d’or pour les empêcher de coller, ce qui en augmentait inévitablement le prix et en réservait l’usage aux classes les plus aisées. Les apothicaires doraient ainsi littéralement les pilules au sens propre du terme.

D’ailleurs, « dorer la pilule » (et non pas « se dorer la pilule ») signifie faire accepter à quelqu’un une chose désagréable au moyen de paroles flatteuses, agréables, emplies d’amabilité, bref tromper cette personne dans une certaine mesure en lui faisant miroiter des bienfaits sous une apparence enjolivée de la réalité. C’est d’ailleurs toujours le cas au niveau commerce dans la vente de certains produits dits « miracles », qui une fois qu’on les essaie, nous font vite regretter notre achat. Ainsi, l’expression « se faire dorer la pilule » au début du XXe siècle, signifiait se faire avoir, se faire des illusions de manière générale. C’est au cours des années 80 que l’expression évolua, en lien avec le farniente estival sur les plages où l’on aimait « se dorer les miches », expression de l’époque avec l’explosion des pratiques de nudisme et de monokini, issues des évolutions sociétales après Mai 68. Mais quel rapport avec la première signification de « dorer la pilule » ? Tout simplement le fait de masquer son apparence naturelle par une couche de bronzage suscitant ensuite compliments et regards envieux. Et le farniente dans l’affaire ? Eh bien il faut du temps pour bronzer, cela exige de longues heures d’exposition à l’astre solaire pour des personnes non habituellement exposées à cause d’une vie citadine, d’où l’idée de détente, de repos.   

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Poignée de main origine

Dans nombre de pays, la poignée de main est largement pratiquée depuis très longtemps. Il n’en est pas de même partout, selon les cultures, communautés, endroits. Par exemple, en Inde, on joint les mains en forme de prière et on les élève près du visage en prononçant « Namasté » (= salutation). Les Tibétains tirent légèrement la langue avant de saluer pour montrer qu’ils n’ont pas la langue noire en référence à un roi tyrannique du IXe siècle. En Grèce, c’est une légère tape sur l’épaule. En Arabie saoudite, deux hommes se frottent mutuellement le nez après s’être serré la main. Aux États-Unis, c’est généralement un bonjour vocal, sans contact physique. En Malaisie, on effleure les doigts de la personne que l’on souhaite saluer puis on place ses paumes contre son cœur. Dans le scoutisme, on se serre la main gauche, et on fait le salut scout avec la main droite en même temps (la CPMG, Cordiale Poignée de Main Gauche). Les personnes totémisées (appelées « sachems ») pratiquent en plus un signe secret de reconnaissance dans le serrage de main, tout comme les Francs-Maçons d’ailleurs qui ont également une façon particulière de se serrer la main. Il y aurait bien d’autres exemples mais là n’est pas le but de cet article.

L’origine de la poignée de main est, dans la culture occidentale, liée surtout à la chevalerie et aux armes de manière générale vu que plusieurs explications se côtoient. La poignée de main serait apparue avec les premiers codes de chevalerie vers le IXe siècle. Serrer la main droite était vu comme un signe de paix, cela montrait que la main ne tenait pas d’arme. En effet, les chevaliers étaient formés pour tenir leur épée avec la main droite. La poignée de main droite permettait aussi de manière générale à la personne en face de constater qu’une arme n’était pas cachée dans le poing ou la manche de son interlocuteur. Concernant l’origine de cette pratique, des textes anciens ainsi que des ruines archéologiques laissent entendre par ailleurs que depuis la Grèce antique cinq siècles avant notre ère, elle existait déjà. Des stèles funéraires (exposées au Pergamon Museum de Berlin) furent retrouvées, représentant pour l’une deux soldats se serrant la main et pour l’autre Thrasea (sénateur et philosophe romain) et sa femme Euandria se serrant également la main. La poignée de main constitue depuis toujours, quel que soit le contexte, un symbole de paix et de confiance.

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Différence entre épidémie et pandémie

Quand doit-on parler d’épidémie ? De pandémie ? Une épidémie (terme apparu à la fin du XIIe siècle, du grec epidêmos = qui circule dans le peuple) est caractérisée par l’accroissement anormal du nombre de cas d’une maladie contagieuse à un endroit précis du globe au sein d’une population. Par exemple, les épidémies de grippe et de gastro-entérite sont récurrentes chaque année à certaines périodes. Cet accroissement est lié à ce que l’on appelle un seuil épidémique établi par son incidence, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas pendant deux semaines consécutives en un lieu donné. On entend parler de foyers de Covid-19 actuellement, dans un grand nombre de pays. C’est un coronavirus, à savoir un virus responsable d’infections respiratoires, terme dont l’origine est liée à la forme de couronnecorona – des protéines qui l’englobent. Mais foyer ne signifie pas pour autant épidémie. Un foyer d’infection concerne quelques personnes seulement, cela va toucher un village, un lieu précis. On parlera en revanche de pandémie (terme apparu au XVIIe siècle, du grec ancien pandêmia = peuple tout entier) lorsque l’épidémie d’une maladie nouvelle touche au moins deux continents et donc concerne une propagation mondiale. Pour résumer, un foyer (d’infection) n’aboutit pas forcément à une épidémie ni à une pandémie. Une pandémie est quant à elle forcément issue d’une épidémie mais une épidémie n’entraîne pas forcément une pandémie.

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Etre patraque origine expression

Lorsque notre santé est quelque peu défaillante, et que quelqu’un à la vue de notre mine défaite prend de nos nouvelles, il nous arrive de répondre : « Oh je suis un peu patraque aujourd’hui. » Ce qui est certain, c’est que ce terme est apparu au XVIIe siècle. Deux origines se côtoient, une italienne et l’autre espagnole. Le mot patracca issu de l’italien patacca, qui désignait une monnaie usée et sans valeur et le mot espagnol pataca qui désignait la même chose. Le terme serait arrivé dans notre pays par les marins marseillais, les Provençaux l’auraient transformé en patraca, pour désigner tout objet usé, vétuste mais particulièrement une vieille horloge dont la fiabilité faisait défaut puis pour désigner par extension une personne en mauvaise santé. L’orthographe fut ensuite francisée. Entre autres auteurs, Émile Zola dans « L’Assommoir » chapitre IX, « Fécondité » livre I chapitre III, « Germinal » par exemple, ainsi que Prosper Mérimée dans « Lettre à une autre inconnue » (il n’a pas écrit que la célèbre dictée heureusement !), ont repris le mot patraque pour désigner soit un objet usagé soit une personne à la santé dégradée.

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Origine du nom école

Le nom féminin « école » désignant le lieu d’apprentissage par lequel la majeure partie d’entre nous sommes passés, vous le connaissez forcément, mais son origine ? Il y a de quoi surprendre, voici l’explication. Il vient de l’ancien français escole issu du latin schola signifiant « loisir studieux, leçon, lieu d’étude ». Jusqu’ici, rien de bien original. Mais ce terme latin est lui-même issu du grec ancien σχολή, skholè signifiant « arrêt du travail, temps libre ». Eh oui, je vous l’avais bien dit, c’est surprenant. Mais pourquoi une telle opposition apparente dans la signification des deux termes (latin et grec ancien) ?

Dans la Grèce antique, les « citoyens », qui contrairement aux esclaves étaient des hommes libres, cultivés et évidemment de condition aisée, aimaient discuter de philosophie pendant leurs (nombreuses) heures de loisirs. Or le loisir par principe était associé à l’idée de liberté vis-à-vis de la nécessité de subvenir à ses besoins. Ce n’était donc pas du travail. Ces moments de détente constituaient des temps de repos propres au travail intellectuel. Le principe de vie de ces hommes était d’ailleurs opposé à la sphère productive, laissée aux classes inférieures. La skholè désignait une temporalité liée à la liberté, illustrant selon eux la valeur de l’existence humaine. Ainsi, la gymnastique, les jeux, les banquets, le théâtre et les arts de manière générale faisaient également partie intégrante de la skholè. Même la participation aux affaires publiques, à la politique était associée au principe de skholè. Mais de là à penser que nos élus contemporains pratiquent la politique désormais pour leurs loisirs… Finalement peu à peu, le sens évolua pour désigner un lieu d’étude, d’où le terme latin schola dont est issu l’ancien français escole puis ensuite école.

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Se brûler les ailes

L’expression « se brûler les ailes » signifie prendre des risques inutiles, dépasser ses limites et le regretter, perdre au final un avantage important. Le verbe brûler exprime clairement le danger. Mais pourquoi les ailes ? Il faut remonter à la mythologie grecque. Dédale avait construit le labyrinthe (d’où l’expression « c’est un vrai dédale ») destiné à enfermer le Minotaure mi-homme mi-monstre et fils du roi de Crête Minos à la demande de ce dernier. Minos y enferma ensuite l’amoureux de sa fille Ariane, Thésée. Dédale, constatant la tristesse d’Ariane, trahissant ainsi le roi, lui avait fourni un fuseau de fil (d’où « le fil d’Ariane ») pour aider Thésée à s’évader.

Minos, furieux en apprenant l’évasion de Thésée, enferma Dédale dans son propre labyrinthe, avec son fils Icare. Le seul moyen pour fuir étant les airs, Dédale fabriqua des ailes de plumes attachées avec du fil et de la cire, puis tous deux s’évadèrent du labyrinthe, en direction d’Athènes où ils souhaitaient retourner. Mais Icare, grisé par le plaisir de voler, se mit à faire des acrobaties. Son père lui rappela que les ailes étant attachées avec de la cire, il fallait absolument éviter de s’approcher du soleil au risque qu’elles fondent. Icare profita cependant d’un moment d’inattention de Dédale et monta plus haut dans le ciel (d’où « le rêve d’Icare »). Ce qui devait arriver arriva, il se brûla les ailes, tomba et mourut noyé dans la mer.

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La mise en quarantaine, un peu d’histoire

L’expression « mettre en quarantaine », d’actualité en ce début 2020 en raison de l’épidémie de coronavirus, désigne comme nous le savons tous le fait d’isoler une personne ou des groupes de personnes, mais aussi des animaux, susceptibles d’être atteints d’une maladie contagieuse, pendant une période dont la durée est fluctuante selon le contexte, donc pas forcément quarante jours. L’expression signifie également exclure quelqu’un, pour tout autre motif non lié à une éventuelle maladie. Mais d’où cette expression vient-elle ? Et pourquoi quarante ? Au XVIIe siècle, il s’agissait d’une période d’isolement imposée à Venise (quarantena), à la suite de l’épidémie de peste de 1630-1631, celle-ci continuant jusqu’à la fin du siècle et provoquant de nombreuses victimes. Selon certains historiens, cette épidémie serait à l’origine de la chute de la République de Venise autrefois grande puissance commerciale et politique. Le terme « quarantaine » au sens sanitaire apparaît d’ailleurs en 1625 dans les dictionnaires et traités d’histoire de la médecine. On retrouve souvent le nombre 40 au cours de l’histoire et il est particulièrement symbolique, en voici quelques exemples : le Déluge dura 40 jours dans la Bible, Jésus Christ passa 40 jours dans le désert. Concernant directement notre thème, en voici d’autres : la Sainte quarantaine (40 jours de carême), la « quarantaine-le-roi » instituée par Philippe-Auguste (ordonnance renouvelée par Louis IX en 1245), temps de réflexion obligatoire avant de régler un conflit entre deux clans, cela limitait les guerres privées et en cas de rupture de ce délai, le responsable était réputé avoir porté atteinte au roi avec toutes les conséquences que cela impliquait, notamment une punition devant la justice royale.

Aux siècles suivants, la pratique de mise en quarantaine s’est généralisée aux ports des mers Adriatique et Méditerranée puis dans toute l’Europe chaque fois qu’une épidémie menaçait la population. En 1720, des murs de 100 kilomètres, gardés par des militaires, furent construits dans le sud de la France doublés de grands fossés, assez efficaces. À Marseille en 1721, ville portuaire particulièrement exposée aux épidémies arrivant par les navires, la quarantaine fut cependant mal appliquée lors d’une épidémie de peste, ce qui en provoqua la propagation bien au-delà. Lors de quarantaine lorsque les équipages venus de l’étranger souffraient d’une maladie contagieuse, les bateaux étaient généralement signalés par un drapeau particulier qui interdisait aux autres navires de les approcher, le pavillon jaune toujours utilisé en souvenir de ces époques anciennes pour une demande de « libre pratique » (droit de pénétrer et d’accoster dans les eaux du pays d’arrivée). Ils ne pouvaient pas accoster dans les ports pendant 40 jours. Les premières quarantaines sont apparues cependant bien avant le XVIIe siècle. Trois siècles plus tôt, en 1346, la peste noire venue d’Orient par les galères décima l’Europe, faisant 25 millions de victimes, obligeant peu à peu les grands ports à prendre des mesures de protection. Puis en 1377, la République maritime de Raguse (Dubrovnik actuellement) imposa par la plume de son recteur aux navires arrivant d’une zone infectée de s’isoler 30 jours sur une île des environs afin de se protéger de la peste et on laissa les malades mourir sur les bateaux, ce fut apparemment efficace (sic !). L’isolement des personnes venant de zones suspectes se fit ensuite dans des bâtiments appelés « lazarets ». Le premier lazaret connu fut d’ailleurs installé en 1403 à Venise contre les épidémies venant de la mer, puis un autre fut installé à Gênes et le troisième à Marseille en 1526. Ce n’est que plus tard que le temps d’exclusion augmenta à 40 jours, certainement après de multiples constatations de l’insuffisance d’efficacité de 30 jours. Dès le XIVe siècle, à défaut de quarantaine officielle, dirons-nous, les maisons des victimes étaient marquées d’une croix pour dissuader toute personne extérieure d’y entrer, il fallait faire comme on dit avec les moyens du bord. Les victimes étaient quant à elles enterrées dans des fosses communes. Toute l’Europe adopta peu à peu la quarantaine jusqu’à la fin du XIXe siècle. Mais pourquoi cet arrêt ? Il existe plusieurs raisons. La pratique fut en réalité peu à peu abandonnée au cours du XIXe siècle. Les premières conférences sanitaires internationales démontrèrent son inefficacité par le fait que quasiment toujours, des personnes s’en échappaient et ainsi diffusaient la maladie quelle qu’elle soit à l’extérieur, contaminant le reste de la population. L’épidémie de choléra de 1831 fit quant à elle énormément de victimes en Europe occidentale malgré les quarantaines encadrées par l’armée qui ont finalement bloqué le commerce et détruit l’économie, provoquant des famines et de violentes émeutes. La dernière quarantaine connue en Europe, cette fois au XXe siècle, eut lieu à Vannes dans le Morbihan contre la variole en 1955, par décision du préfet. La vaccination devint obligatoire et en quelques jours, plus de 70 % de la population fut vaccinée.

Désormais, les quarantaines ne durent plus 40 jours mais sont adaptées aux maladies et aux connaissances actuelles de la médecine. Pour Ebola (Afrique), la durée maximale d’incubation est de 21 jours, sachant que la quarantaine y est considérée inutile par les médecins puisque les personnes ne sont contagieuses que lorsqu’elles en présentent les symptômes, même si des villages entiers ont été mis en quarantaine en Afrique de l’Ouest lors de la dernière épidémie en 2013. Au Sierra Leone, le confinement fut de trois jours. Pour le SRAS (Asie et Canada en 2003), ce furent 10 jours de quarantaine. Pour le coronavirus actuel, c’est 14 jours, mais seulement quand les personnes sont dépistées positives et en manifestent les premiers symptômes et/ou sont en contact avec des personnes infectées (cas de plusieurs bateaux de croisière bloqués en quarantaine). 60 millions de personnes sont concernées en ce moment en Chine par les mesures de confinement prises par son gouvernement mais le nombre augmente de jour en jour.

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Les ondes T ou ondes térahertz

Qu’est-ce que les ondes térahertz également appelées ondes T ou ondes submillimétriques ? Vous les connaissez sûrement si vous avez fait l’expérience du « scanner corporel » dans un aéroport, notamment à Roissy Paris-CDG mais également dans un certain nombre d’autres à travers le monde. Il s’agit d’une bande de fréquences restée longtemps peu accessible et donc peu utilisée faute de sources et de détecteurs adéquats, désignant des ondes électromagnétiques qui s’étendent en moyenne de 100 GHz (= 0,1 THz) à 10 THz. De manière plus parlante, elle se situe entre les fréquences micro-ondes et celles correspondant à l’infrarouge.

En matière de sécurité, ces ondes permettent la détection notamment d’armes cachées invisibles aux rayons X ainsi que de la drogue, des explosifs et quantité de substances toxiques à plusieurs mètres sans avoir à ouvrir les bagages ou colis soupçonnés de les contenir. Ces ondes permettent de garder la matière et les organismes vivants intacts (contrairement aux rayons X) d’où leur intérêt en médecine également où les ondes T sont de plus en plus utilisées. Dans le domaine de l’astronomie, les détecteurs d’ondes térahertz ont la capacité de révéler des signatures spectroscopiques d’éléments chimiques ou de molécules, complétant ainsi des données d’autres gammes de longueurs d’ondes.

Ce sont en fait des rayons non ionisants tout comme les infrarouges mais pénétrants comme les micro-ondes, qui peuvent traverser des vêtements, des chaussures, des planches de plastique, de bois… Transportant peu d’énergie, elles sont inoffensives pour les personnes qui les manipulent.  À basse fréquence (ondes dites millimétriques), ces ondes térahertz se comportent à peu de choses près comme les ondes radio. Lorsque leur fréquence est plus élevée, elles se situent plus entre le domaine radio et le domaine optique. Il est possible de former une image des objets sondés, tout comme dans le domaine optique. Dans le domaine de l’art, ces ondes permettent par ailleurs, entre autres applications possibles, de déterminer avec précision le nombre de couches de peinture d’un tableau (ce qui permet de ne pas l’abîmer) et réaliser des images 3D en profondeur dans la mesure où comme la lumière, elles peuvent être focalisées. Enfin en matière de téléphonie, ces ondes T seront présentes prochainement dans nos smartphones. Leur intérêt ? Permettre aux utilisateurs d’envoyer, de partager sans fil des données très volumineuses à très haut débit. Le Wifi bénéficiera également de plus de puissance grâce aux ondes térahertz dans un avenir visiblement proche avec un débit supérieur aux 10 gigabits actuels. Comme toute avancée technologique, il y a des avantages et obligatoirement des inconvénients, espérons juste qu’à long terme, ces ondes resteront inoffensives pour les organismes, même en grande quantité…

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Fier comme un pou

Vous connaissez l’expression « fier comme un pou » mais pourquoi donc un pou ? Clairement, personne n’a jusqu’ici pu prouver qu’un pou, du haut des crânes qu’il colonise, peut s’en enorgueillir au point d’en être fier… d’être arrivé au somment de l’humain peut-être ? Non, bien évidemment. L’expression n’a rien à voir avec le pou que nous connaissons tous. En revanche, nous avons tous plus ou moins remarqué qu’un autre animal, le coq, se tient bien droit, la tête haute quand il chante, l’air fier. Mais quel rapport entre le pou et le coq, ces deux animaux pourtant si éloignés ? Eh bien le terme « pou » est en réalité issu du latin vulgaire peduculus, diminutif du latin classique pedis (=pou), mais également d’une forme dialectale du vieux français pouil, poul, peouil, poouz, altération du bas latin pullus signifiant coq, poulet et de l’altération peduculus (terme déjà vu plus haut), ayant la même signification. On dit bien une poule, n’est-ce pas ? On dit aussi « fier comme un paon ». Pou, paon, ces deux mots se ressemblent phonétiquement. Il est possible que les deux expressions soient liées, les déformations orales étant nombreuses au fil du temps.

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