Les différents masques de protection

En cette période de confinement liée à la pandémie de Covid-19, comment ne pas se perdre dans la jungle des différents masques de protection ? Voici quelques précisions afin d’y voir un peu plus clair.

Les masques de protection respiratoire : ce sont les masques FFP, il y en a trois sortes. Le sigle FFP signifie en anglais « filtering facepiece », traduit par « pièce faciale filtrante » en français. Ils sont classés selon leur efficacité, à savoir le pourcentage de filtration aérosol et de fuite vers l’extérieur, en fonction de la norme européenne EN149. Les masques FFP1 ont un pourcentage de filtration de 80 % et de fuite vers l’extérieur de 22 %. Ils sont habituellement utilisés pour les travaux de jardin ou de bricolage ou pour l’industrie textile, la menuiserie, pour se protéger des poussières. On les reconnaît à leurs élastiques jaunes. Les masques FFP2 ont, selon la norme EN149 de 2001 plus l’avis du Journal Officiel du 28 septembre 2005, un pourcentage de filtration de 94 % et de fuite vers l’extérieur de 8 %. Ils sont habituellement utilisés dans l’industrie du verre, pharmaceutique, le bâtiment, la fonderie, l’agriculture. Ils ont notamment la propriété d’arrêter les substances chimiques en poudre. Ils protègent aussi contre les virus grippaux style grippe aviaire, H1N1, le SRAS, la peste pulmonaire et la tuberculose, raison pour laquelle ils sont conseillés présentement pour protéger du Covid-19. On les reconnaît à leurs élastiques blancs ou bleus. Les masques FFP3 ont un pourcentage de filtration de 99 % et de fuite vers l’extérieur de 2 % seulement, ce sont, vous l’aurez compris, les plus efficaces tant pour se protéger que pour protéger les autres personnes en cas de risque lié à une maladie contagieuse, ce qui est le cas actuellement sur toute la planète, mais plutôt réservés à l’extrême comme en cas de bioterrorisme et de variole (indications du plan Biotox, l’un des volets du plan Vigipirate en France). Ils protègent également des fines particules d’amiante et de silice, mais également de la légionelle. On les reconnaît à leurs élastiques rouges. Dans le cas présent du Covid-19, ce sont les masques FFP2 qui sont indiqués pour obtenir la meilleure protection possible. Selon la version 2009 de la norme européenne EN149, est désormais ajouté un sigle après la dénomination FFP1, 2 ou 3 : NR (non réutilisable) ou R (réutilisable).

Les masques chirurgicaux anti-projections. Ils possèdent un pouvoir de filtration bactérienne important, de l’ordre de 95 % mais leur étanchéité au visage n’est pas évaluée, les fuites variant selon les études de 42 à 100 %. Les masques médicaux répondent à la norme européenne EN14683 (première parution en mars 2006 mais complétée ensuite à plusieurs reprises).

Concernant les formes de masques, on trouve essentiellement le masque coque, moulé et rigide, le masque pliable, flexible et souple, le demi-masque, le masque complet. Enfin pour les masques dits alternatifs en tissu ou autre matière (même des serviettes en papier) que l’on peut fabriquer soi-même, avec ou sans machine à coudre, avec ou sans élastiques, moins protecteurs certes mais utiles tout de même, on peut fabriquer un masque bandana, un masque canard (reconnaissable par sa forme), le masque officiel de l’Afnor (Agence française de normalisation) téléchargeable sur son site, ou tout autre masque dont il existe des quantités de tutoriels sur Internet. Attention, le port du masque ne dispense pas des gestes « barrière » qu’il est inutile de rappeler ici.

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