Sabotage origine

Tout le monde connaît ce mot : sabotage, qui signifie détruire ou abîmer volontairement. Mais d’où vient-il ? Il vient de sabot, oui le sabot, la chaussure. Le nom masculin sabot vient lui-même de çabot (XIIe siècle) = chaussure, qui est le croisement de deux mots de l’ancien français bot (botte) et savate. Une savate un peu haute en fait. À l’époque des Canuts (à Lyon) au XIXe siècle, les travailleurs désirant un congé ou lutter contre le patron en raison de trop d’heures de travail (ils en faisaient vraiment beaucoup !), jetaient un sabot dans les machines de l’usine ou ferme. Ils endommageaient de ce fait l’outil de travail et ne reprenaient qu’une fois l’outil réparé, mettant de force le patron en difficulté.

Suite à une évolution, de nouvelles machines à tisser leur ont été présentées, de type Jacquard, combinant techniques des aiguilles de Basile Bouchon, cartes perforées de Falcon et cylindre de Vaucanson. La possibilité de les programmer en utilisant des cartes perforées en fait par certains côtés les ancêtres de l’ordinateur. Les ouvriers ont eu alors peur de ne plus avoir de travail du fait de cette capacité plus grande des machines avec moins d’effort et moins de main d’oeuvre (nous en connaissons d’autres exemples à notre époque, liés à la rentabilité… c’était déjà le cas !). Ils se sont révoltés et ont cassé les nouvelles machines à nouveau avec leurs sabots et c’est de là qu’est né le terme de sabotage. En 1808 , le Dictionnaire Historique de la langue française d’Alain Rey définit ce terme dans le sens de ‘ faire vite et mal ‘.

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