Qu’est-ce que le syndrome de Stockholm ?

Le syndrome de Stockholm est une affection qui touche certaines victimes d’enlèvements de manière générale, mais également parfois les victimes d’autres types de violence (par exemple, des femmes maltraitées qui fréquentent systématiquement des hommes violents alors qu’elles cherchent pourtant consciemment à y échapper mais retombent toujours dans le même schéma). Le symptôme principal est l’apparition d’un certain attachement à ses bourreaux au point de les défendre, même contre les forces de l’ordre, contrairement à ce que la logique laisserait imaginer. Ces victimes ne sont pas responsables de ce qui leur arrive, ce n’est pas volontaire. Elles sont devenues tellement sous l’emprise de leur bourreau qu’elles ne peuvent s’en détacher, voire ont de réels sentiments d’empathie, d’affection envers lui. Un comportement paradoxal très difficile à comprendre et encore plus à admettre pour ceux qui ne sont pas atteints par ce syndrome. Pourquoi Stockholm ? À cause d’un braquage qui eut lieu à… Stockholm précisément, dans une banque en 1973, au cours duquel il y eut une prise d’otages de plusieurs jours par un évadé de prison, Jan Erick Olsson. Les otages ont défendu leur ravisseur face à la police lorsqu’ils ont été libérés, et ont même contribué à le défendre ensuite face à la justice. Ce fait divers fut ensuite analysé par le psychiatre américain F.Ochberg qui le nomma Syndrome de Stockholm.  Par extension, c’est aussi le principe du dictateur défendu par son peuple alors qu’il le maltraite ou du gourou adulé et admiré par ses adeptes alors qu’il leur prend tout, argent, esprit, corps.

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