Rafle du Vel d’Hiv

La Rafle du Vel d’Hiv, à savoir le Vélodrome d’hiver à Paris, est un événement dramatique de la Seconde Guerre mondiale lié à la collaboration de l’État français avec l’occupant allemand des 16 et 17 juillet 1942. Une commémoration a lieu ce jour en souvenir des 70 ans de ce triste fait historique. Cette rafle, arrestation de gens à grande échelle effectuée par la police, était préparée depuis longtemps et fut demandée par Adolf Eichman (haut fonctionnaire du Troisième Reich et membre du parti nazi) et organisée ensuite par le SS Obersturmführer Danneker, chef du service juif du SD en France et le général Oberg, chef des SS et de la police allemande en France. Eichmann, décidé à envoyer tous les Juifs dans le camp de concentration d’Auschwitz en Pologne et à les y exterminer, déclara : « Le rythme prévu jusqu’ici de trois transports hebdomadaires contenant chacun 1 000 Juifs devra être intensifié rapidement, en vue de libérer totalement et le plus vite possible la France de ses Juifs. » (Compte rendu qu’Eichman rédigea suite à sa visite de 48 heures à Paris le 01/07/1942).

Eichman négocia donc cette rafle avec la police française qui accepta de collaborer avec l’ennemi. Jean Leguay, délégué de la Police de Vichy en zone occupée et René Bousquet, secrétaire général de la police française négocient avec Dannecker pour mettre la police française à la disposition des Allemands dans le cadre de cette opération. 3031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants furent ainsi arrêtés à Paris, ce qui fait 12.884 personnes. Certains hommes, prévenus par une rumeur, quittèrent rapidement leur domicile le 15 juillet au soir ou le 16 au matin, ne s’attendant pas à ce que la police française arrête des femmes et des enfants, ce qui fait que moins d’hommes furent arrêtés que prévu. Les nazis et la police française espéraient le chiffre de 15.000 Juifs. Les personnes arrêtées furent entassées pendant 2 jours dans le Vélodrome d’Hiver dans des conditions d’hygiène inhumaines, puis conduites à Drancy, d’où elles furent envoyées ensuite par convois (20 convois entre le 19 juillet et le 30 août 1942) au camp d’Auschwitz où la plupart furent exterminées. En 1995, le Président de la République Jacques Chirac en a reconnu publiquement et officiellement la responsabilité de l’État français.

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