Etrennes origine et histoire

Début janvier (mais aussi fin décembre), il est généralement coutumier de donner des étrennes à certaines personnes comme le gardien d’immeuble, le facteur, les pompiers etc., de moins en moins cependant, crise oblige ! Dans ce cas précis, le nom (féminin) est toujours utilisé au pluriel : des étrennes. Attention, il faut savoir qu’elles ont été interdites par l’Assemblée nationale constituante le 29 novembre 1789 pour les agents de l’État. En effet, elles sont associées à la notion de corruption. Par exemple, le site Internet de la mairie du 13ème arrondissement de Paris exprime clairement ceci : ‘ Il est interdit aux agents municipaux (éboueurs, égoutiers, etc.) de faire des quêtes et de demander des étrennes ‘, et cette interdiction est valable pour Paris tout entierUn arrêté préfectoral du 2 décembre 1955 l’interdit. La démarche est tout de même tolérée généralement par les communes et il n’est pas interdit par exemple de vendre des calendriers (facteur, pompiers…) sauf à Paris (selon l’avis préfectoral susmentionné).

Aux origines, le nom étrenne (XIIe siècle) vient du latin strena (associé à la déesse  romaine de la santé Strena), qui signifie bon présage, et donc par extension, cadeau à titre d’heureux présage. Les étrennes se sont surtout développées sous l’Empire romain sous forme de don de nourriture, de vêtements, d’argent voire d’objets précieux. L’auteur et aristocrate romain Symmachus (Symmaque – IVe siècle), ardent défenseur du paganisme, rapporte que les étrennes furent introduites par le roi Tatius Sabinus en recevant le premier, de la part de la déesse Strenia, la verbène (= verveine) du bois sacré, signe de bon augure pour l’année qui démarre. Dans la mesure où l’origine des étrennes est païenne, l’Église catholique en a condamné la pratique, jugée diabolique et reste de paganisme notamment par Saint Augustin, et par le Concile d’Auxerre en 587. Les différentes condamnations historiques n’ont cependant aucunement empêché la tradition de perdurer jusqu’à nos jours.

Mais le mot étrenne (féminin aussi) existe aussi, dans le cas où l’on utilise quelque chose pour la première fois : avoir l’étrenne de… étrenner un vêtement, le mettre pour la première fois. Au sens familier, étrenner signifie être le premier à subir un inconvénient : ah ben voilà, il a renversé son verre sur sa nouvelle chemise, il l’a bien étrennée !

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