Arborer et abhorrer

Le verbe transitif ‘ arborer ‘ (de l’italien arborare = ‘ dresser un mât ‘) désigne le fait de montrer, d’afficher, d’exhiber quelque chose dans le but d’être vu. Nous retrouvons ici la référence au mot ‘ arbre ‘ (du latin arbor = axe, mât) dans son principe essentiel de verticalité. Un arbre se voit, de même qu’un objet arboré se voit, avec ce point commun d’être dressé, vertical. Au sens figuré, ce verbe s’emploie pour désigner ouvertement son appartenance à un parti politique, à un courant d’idées. En termes de marine, arborer le pavillon signifie monter, hisser le pavillon. Exemples : ‘ Lors des commémorations du 11 Novembre, les anciens combattants arborent avec émotion le drapeau français. ‘ – ‘ Terre en vue, la capitaine du navire demanda à ses matelots d’arborer le pavillon afin d’être identifiés de loin. ‘ – ‘ Lors de la Gaypride, les homosexuels qui défilent arborent fièrement leurs drapeaux arc-en-ciel. ‘

Le verbe transitif ‘ abhorrer ‘ (du latin abhorrere = ‘ avoir en aversion ‘, préfixe ab- = ‘ loin de ‘, et horrere = ‘ trembler, frissonner ‘) signifie détester, exécrer, avoir en horreur. Jean-François Féraud, dans son ‘ Dictionaire critique de la langue française ‘ (avec un seul ‘n’ à ‘ dictionaire ‘ dans ce cas précis – Marseille,Mossy, 1787 – 1788) précise : ‘ On abhôrre ce qu’on ne peut souffrir: on déteste ce qu’on désaprouve. Exemples : ‘ Le peuple de cet État totalitaire en abhorre le Président, un véritable tyran. ‘  – ‘ Alain abhorre le lait, car chaque fois qu’il en boit, il est malade. ‘

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