La bataille de la Bérézina

Voici une expression bien connue : « C’est la Bérézina ! ». On en connaît généralement la signification mais un peu moins son origine. La Bérézina, c’est la catastrophe, la défaite, la déroute. L’expression fait donc référence à une situation désagréable. Mais pourquoi un tel nom ? Il faut remonter à l’Empereur Napoléon 1er, lors de la campagne de Russie. En 1812, il entreprend d’envahir la Russie avec ses troupes mais il n’a pas imaginé qu’il y ferait si froid ni que les Russes n’ont pas du tout l’intention de se laisser faire ! Les Russes appliquent alors ce que l’on appelle la politique de la terre brûlée. Moscou est incendiée. La ville étant construite en bois, c’est très facile. Cet incendie a pour effet d’empêcher les hommes et leurs animaux de se ravitailler, sous un froid difficile à supporter pour les Français. Napoléon 1er sent la catastrophe arriver et tente de négocier avec le Tsar Alexandre 1er mais sans succès, devant se résoudre à faire reculer ses troupes affamées et transies. Ils arrivent alors à la fameuse Bérézina, une large rivière de Biélorussie, en plein mois de novembre. Il est impossible de traverser à la nage en raison du froid, l’eau est gelée en partie. Le général Jean-Baptiste Éblé fait alors construire deux ponts, ce qui prend un certain temps et la vie de beaucoup d’hommes, pour traverser la Bérézina. Ils ne seront finalement que 40 000 à atteindre l’autre rive, sur 70 000 au départ. Une fois que la majorité des soldats sont passés, le pont est détruit afin d’empêcher l’ennemi de le franchir, mais laissant sur l’autre bord de nombreux autres soldats de l’armée napoléonienne arrivés après les autres, épuisés. Le sort de ces derniers fut vite jeté !

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