D’où vient le droit de veto ?

Le nom masculin invariable veto (et aussi véto depuis 1990 – réforme orthographe) vient du latin veto = ‘ j’interdis ‘ et désigne notamment un acte par lequel une autorité peut s’opposer à l’entrée en vigueur d’une loi (dict. Larousse) mais plus généralement un droit de dire non, de s’opposer à quelque chose. Un veto est un refus formel. Mettre son veto à quelque chose. Dans l’Antiquité romaine, les tribuns de la plèbe (magistrats chargés de l’administration de tribus, d’où le terme de tribunal) utilisaient cette formule pour s’opposer à un décret du sénat. Les rois utilisaient le verbe ‘ vetare ‘, et à la première personne du singulier, pour s’opposer à une loi, le roi disait ‘ Veto ‘ (je m’oppose). Le veto procure un pouvoir illimité de blocage législatif. Il existe plusieurs sortes de veto : le veto absolu, le veto suspensif et le veto translatif. Par exemple, Louis XVI a eu, par l’Assemblée constituante, un droit de veto suspensif pour deux législatures, donc 4 ans. Cela contribua, selon les monarchiens (partisans à l’Assemblée constituante d’une monarchie constitutionnelle fondée sur le modèle britannique, à ne pas confondre avec les monarchistes, qui refusent tout changement fondamental aux principes de la royauté), à affaiblir le pouvoir exécutif par rapport au pouvoir législatif. Louis XVI fut ainsi surnommé ‘ Monsieur Veto ‘.

 

 

Ce contenu a été publié dans Vocabulaire, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.