Incurable et incunable

Les termes (adjectifs ou noms selon les utilisations) incurable et incunable sont à différencier. Proches par l’écriture, ils sont très éloignés par le sens. Le terme incurable, du bas latin incurabilis avec le sens médical de curare = soigner (1314 Mondeville – Dict. Étym.), désigne le fait de ne pas être guérissable. Précisons que les verbe curer et récurer (nettoyer) possèdent la même origine. Exemples : Curer les  fossés, récurer des casseroles. Incurable signifie également incorrigible (à quoi il est impossible de remédier). Exemple : Cet homme est terriblement têtu, il est incurable. Le terme incunable quant à lui, du latin (mot au pluriel) incunabula = langes de nouveau-né, et par extension, berceau, lieu de naissance, désigne un ouvrage imprimé en Europe et antérieur au 1er janvier 1501, c’est-à-dire les origines de l’imprimerie occidentale. Cette date fut établie par convention afin de créer un repère historique, mais le terme d’incunable s’applique également aux livres d’aspect semblable jusqu’en 1530 (appelés parfois post-incunables). Le premier incunable typographique ayant été répertorié (il en existe environ 27 000 – British Library ISTC) fut la Bible à deux colonnes de 42 lignes, dite B42, fin 1454 (Gutenberg, Schöffer et Fust) en deux volumes et a nécessité 100 000 caractères et 290 signes typographiques pour son impression.

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