Mettre sur la sellette

L’expression mettre quelqu’un sur la sellette ou être mis sur la sellette signifie qu’on soumet une personne à un interrogatoire particulièrement dur, serré, qu’on veut lui faire avouer des secrets qu’il ne souhaite pas dévoiler. Être mis sur la sellette, c’est se trouver en position délicate, être soumis et exposé à la critique. Mais qu’est-ce qu’une sellette ? Au XVIIIe siècle, c’était un petit tabouret très bas sur lequel on faisait asseoir les accusés dans les tribunaux. Pourquoi très bas ? Pour mieux montrer symboliquement aux accusés leur infériorité et ainsi avoir plus de chances de les confondre. La position des accusés étant de ce fait humiliante, la pression psychologique n’en était que plus forte et renforçait le sentiment de supériorité des juges. L’usage de la sellette fut aboli en 1788 par Chrétien-François de Lamoignon de Basville (1735 – 1789), le garde des sceaux de l’époque. Pour information, il était inspiré par les idées des Lumières. Il abolit également la torture et permit aux protestants de retrouver leur état civil grâce à ‘ l’édit de tolérance ‘ de Versailles (1788).

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