Moule de bouchot

Les moules de bouchot, comme le nom l’indique, sont élevées sur un support en chêne (ou châtaignier) appelé bouchot. Bouchot n’est pas une ville d’où viendraient les moules, comme on dirait des moules d’Oléron ou de Saint-Malo par exemple, attention beaucoup font l’erreur, ne riez pas ! C’est un mot poitevin issu du latin médiéval buccaudum, de buccale = embouchure. Le bouchot permet d’élever des moules essentiellement mais également d’autres coquillages. Il est constitué d’un pieu de 2 à 6 mètres de long, non écorcé et enfoncé de moitié dans le sable ou les sédiments. On aligne les bouchots sur des zones qui se découvrent partiellement ou totalement à marée basse.

Concernant l’origine des moules du bouchot, un récit du XVIe siècle raconte qu’en 1235, un naufragé écossais s’échoua en baie d’Aiguillon. Les habitants de la région le recueillirent. Son activité habituelle étant la chasse aux oiseaux de mer, il tendit des filets à cet effet, entre des piquets de bois qu’il enfonçait dans le sable. Il aperçut rapidement, sur ses poteaux, de nombreux naissains de petites moules qui grandissaient très vite. Il décida ensuite de capturer et élever des moules dans ses parcs de la côte atlantique française, activité plus rentable que la chasse aux oiseaux. La production de moules devenant de plus en plus importante, il fallut la réglementer, c’est Colbert qui le fit en 1681 par une célèbre Ordonnance sur la pêche.

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